Mycothérapie

Les polysaccharides; l’arme secrète de tous les champignons thérapeutiques Ces sucres complexes qui structurent la paroi des cellules fongiques forment une catégorie de composés majeurs de leur arsenal biologique. Dotées à la fois d’un potentiel d’activation des lymphocytes et de stimulation de la production de cytokines, ces molécules confèrent une activité immunitaire remarquable. A côté de cet axe principal, sont associés les effets antioxydants et anti-inflammatoires démontrés et plus ou moins marqués. Trois champignons emblématiques : Le « Shiitaké » (Lentinus edodes), un statut impérial : Probablement le plus connu de tous. Les peuples asiatiques emploient le Lentin du chêne ou « Shiitaké » depuis au moins quatre millénaires, comme élixir de vitalité et longévité. Son succès en fait le champignon le plus cultivé et quasiment le plus consommé au niveau mondial (juste après le champignon de Paris !) autant pour ses atouts santé que pour ses qualités gastronomiques prisées dans les cuisines japonaise, chinoise ou coréenne. A juste titre, car nutritionnellement parlant, il s’agit d’une excellente source de protéines, fer, Zinc, vitamines B et D. Un ingrédient de choix à conseiller pour composer vos menus végétariens. En pratique, on retiendra pour le « Shiitake » deux catégories d’indications : - immunitaires : en cures préventives de renfort des défenses générales ou bien en dans des contextes d’immunodépression (fatigue, convalescence…) et dès les premiers signes des pathologies virales hivernales (grippe, rhume), herpès… - cardio-vasculaires : pour optimiser son capital santé. Le « Reishi » (Ganoderma lucidum), le champion de la vitalité : Pour la médecine traditionnelle chinoise, le « Ganoderme luisant » ou « Reishi » libère notre énergie vitale, le Qi, s’employant pour allonger sa longévité et redonner de la vigueur à sa mémoire. Comme pour le « Shiitake », ses polysaccharides de type β-glucanes sont d’excellents immunostimulants et antitumoraux. Il contient en outre des triterpènes qui renforcent son activité anticancéreuse. Les différents travaux réalisés lui attribuent de surcroît des vertus adaptogènes, circulatoires, neuroprotectrices et cognitives, régulatrices de la glycémie et hypotensives. Enfin, c’est un protecteur d’organes : foie, reins et pancréas. Malgré cet éventail de propriétés relativement large, dans les faits, on l’utilise généralement : - en cas de troubles de la circulation en particulier cérébrale et d'aide à normaliser la tension artérielle dès les premiers signes de fatigue générale, - dans les problématiques respiratoires de type allergique (asthme, rhinite allergique)ou inflammatoire (bronchites…), en accompagnement de traitements de cancers (en l’absence de contre-indications médicales) avec un triple intérêt : antitumoral et immunitaire et hépatoprotecteur. Le « Cordyceps » (Cordyceps sinensis), l’« or brun » du tibet : Saviez-vous qu’à l’état naturel, ce champignon se distingue des 2 précédents en parasitant les larves de chenilles ? Précieux par sa grande rareté, il fut surnommé “l’or brun” par les tibétains qui le cultivent sur les hauts plateaux pour diverses propriétés ultraprisées : immunitaires bien sûr mais bien plus anti-vieillissement cérébral et dopantes des performances physiques et sexuelles. Il renferme entre autres un polysaccharide immunomodulateur et anti-oxydant ainsi que la cordyceptine anticancéreuse. Plusieurs études ont mis en évidence une amélioration significative de performances physiques sur les paramètres de l’endurance et des capacités ventilatoires. Il ralentit le vieillissement cellulaire en activant les systèmes enzymatiques anti-oxydants mitochondriaux qui neutralisent les radicaux libres qui nous oxydent. Son effet sur le réveil de la libido est corrélé à un accroissement significatif de la production de testostérone et estradiol. Enfin, il joue un rôle protecteur de plusieurs organes sur les dommages d’une hyperglycémie chronique dans le diabète, comme les reins qui sont en première ligne des complications.